17 mars 2024

Qui es-tu, Aya Nakamura ?


 

« Mais qui est la plus bonne-bonne-bonne de mes copines?

Ah mes copines, ah mes copines

Mais tu veux la plus bonne-bonne-bonne de mes copines

Ah mes copines, ah mes copines

Tu veux tout bombarder, bom-bom, bombarder, hey

Tu veux tout bombarder, bom-bom, bombarder ouais »

Vous assistez en ce moment à une étape charnière de la blogosphère politique vu que pour la première fois, un billet de blog commence par les paroles du refrain de la chanson la plus connue de notre nouvelle idiole nationalo-malienne Aya Nakamura dont je n’avais jamais entendu parler avant que notre président de La République émette le souhait qu’elle chante du Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

C’est un peu aussi saugrenu que si Jacques Chirac avait demandé que Céline Dion chante du Zizi Jeanmaire lors de l’ouverture de la dernière grande compétition internationale qui s’est déroulée en France, je parle évidemment de la Coupe du Monde de 1998 quand Céline Dion était en tête du Top 50 (j’ai regardé avec Google, par contre, Zizi Jeanmaire m’est venue en tête par hasard et je ne sais pas pourquoi).

Ma comparaison avec Céline Dion est très flatteuse pour Aka machin vu que Céline, même si les années ont passé et son mec trépassé a connu une belle carrière.

 

Le dimanche est le jour idéal pour les légèretés mais j’ai eu l’idée de ce billet quand j’ai vu une publication Facebook d’un copain avec trois illustrations. La première photo était avec Michel Sardou qui demandait qui était Aka chose et les autres une copie d’écran d’un site de streaming avec une page sur Sardou et une Nakamura affichant le nom moyen d’écoutes par mois : 1,1 million pour le vieux contre 8,7 pour la môme. Le seul ajout de mon pote était « sans commentaire » ce qui veut dire que « c’est bien la preuve que la notoriété du daron est bien inférieure à celle de la bambine. »

Cela m’a semblé complètement con et je l’ai écrit en commentaire. Un type est venu me contredire en insistant beaucoup. Je l’ai bloqué pour avoir la paix.

Je comprends que l’on puisse ne pas aimer Sardou d’autant qu’il a une image d’un type de droite, d’un vieux réactionnaire. Moi-même, ça ne me viendrait pas à l’idée d’écouter un de ses titres même s’il m’arrive d’en fredonner lors d’incompréhensibles moments d’ébriété que seule une consommation abusive et forcée d’alcool pourrait expliquer.

Mais je ne connaissais pas Ayayaille. J’ai écouté plusieurs titres d’elle, ce matin, et je pense n’en avoir jamais entendu le moindre. Il faut reconnaître que ce qu’elle fait est de la merde (voir les paroles du refrain de son plus grand succès) mais je veux bien reconnaître que mon jugement biaisé… Les goûts et les couleurs et les bruits ne se discutent pas.

Un peu de sérieux ! Sardou a vendu 100 millions d’albums au cours de 70 ans de carrière…


Pour l'instant, la plus grande chance pour Aya de ne sombrer dans l'oubli le plus total dans les dix ans est que des vieux cons comme moi s'en rappellent après en avoir entendu parler lors d'une polémique débile.

 

Dans l'attente, voila les paroles du refrain d'un autre de ses tubes :

"Aime-moi, doudou (aime-moi, doudou)  Montre-le moi, doudou (montre-le moi, doudou) T'es mimi, dis-le moi, doudou Prouve-le moi, doudou Et ça, c'est quel comportement, doudou? Tu me mens beaucoup (doudoudou) Ça, c'est quel comportement, doudou? (Yeah-eah) Tu me mens beaucoup"


Je me demande si ceci n'a pas plus de gueule :

Là-bas, au ConnemaraOn sait tout le prix du silenceLà-bas, au ConnemaraOn dit que la vie, c'est une folieEt que la folie, ça se danse
Terre brûlée au ventDes landes de pierresAutour des lacs, c'est pour les vivantsUn peu d'enfer, le ConnemaraDes nuages noirs qui viennent du nordColorent la terre, les lacs, les rivièresC'est le décor du Connemara

 J'espère vous avoir mis une musique dans le crâne avec ses paroles. Répétez lentement : Terre... Bruléé.. 

16 mars 2024

Marquis de Sade : réunis pour l'éternité

 


Tous les Bretons de mon âge connaissaient Marquis de Sade, « un groupe de rock français, originaire de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Actif entre 1977 et 1981, il est formé par Philippe Pascal, Franck Darcel, Pierre Thomas et Christian Dargelos. Il se scinde ensuite entre les groupes Octobre et Marc Seberg. Le groupe se reforme en 2017. À la mort de Philippe Pascal survenue deux ans après, le groupe est renommé Marquis ».

Frank a rejoint Philippe, si je puis me permettre cette abomination du langage, hier. C’est tellement récent que sa page Facebook n’est pas totalement à jour à l’heure où je vous parle.

A notre époque, on avait l’espoir idiot, du fond de nos quinze ans, que le groupe devienne un machin mondial, à l’image des Stones, quoi…

 

On avait une vague histoire commune. Il me semble que nos mères avaient travaillé dans le même « CEG » et étaient un peu copines. Surtout, sa mère avait été maire de Plessala, un patelin à côté de Loudéac, et Présidente du Comité Régional de Basket Ball, où mon père siégeait en tant, d’une part, que président du Comité Départemental et, d’autre part, président de la Commission des Salles et Terrains ou un truc comme ça. Il est fort probable que Frank et moi nous nous étions rencontrés à cette époque, bien avant celle de Marquis de Sade, près de la « table de marque », mais nous n’en avons évidemment aucun souvenir (et il devait avoir dix ans quand j’en avais deux…) et je dis presque ça pour fanfaronner.

Nous nous étions rencontrés ensuite dans Facebook où nous étions devenus copains comme on peut l’être vraiment dans ces machins alors que l’on ne s’était jamais vu, dans la vraie vie. Il a rédigé plusieurs romans dont Vilaine Blessure, en 2019. J’avais été à la séance de dédicaces qu’il avait organisée à Loudéac et nous avions papoté quelques minutes, comme si on était des vieux potes ne s’étant pas vus depuis plus de 30 ou 40 ans… C’était bien cette « histoire commune » ou la même origine géographique qui nous avait rapprochés même s’il ne se rappelait évidemment pas de moi (je n’avais pas été une rock star…).

 

Je ne vais pas retracer sa carrière : la presse et Wikipédia sont là pour ça. Il avait par exemple pas mal tourné avec Etienne Daho que je ne pouvais pas blairer. De l’époque de Marquis de Sade, je garde surtout le souvenir, outre ceux des deux têtes (j’avais un poster de Philippe Pascal dans ma chambre…), de Daniel Paboeuf, un saxophoniste qui jouait souvent avec eux. Je trouvais ça très bien de mettre du saxo dans le rock. On a de ces idées quand on est mômes…

Il avait créé un groupe, ensuite, dont Pascal Obispo était le chanteur (c'est Obispo qui a annoncé sa mort).

Il s’était présenté à la mairie de Rennes, en 2020, mais, politiquement, peu de choses nous rapprochaient : il était proche des mouvements indépendantistes bretons, il me semble.

 

65 ans, c’est bien jeune. C’est le deuxième « pote » (j’insiste sur les guillemets…) de cette âge que je perds en deux mois.

J’ai une grosse pensée pour ses proches, notamment les musiciens qui jouaient encore avec lui, avec le nouveau Marquis.

15 mars 2024

Le vote des profs pour illustrer la schizophrénie des militants de gauche


 

A l’occasion des émeutes qui ont suivi la mort d’un môme à Nanterre, tué par un flic, en début d’été puis au cours du mois d’août et la préparation des festivités estivales des partis de gauche, puis lors des attaques du Hamas sur Israël, en octobre, je ne cesse de dénoncer le clientélisme (sans en remettre en cause la sincérité) de certains militants de gauche envers des populations « ostensiblement » originaire d’Afrique du Nord.

Avec son dernier billet, mon camarade réactionnaire Didier Goux, citant ma camaradesse socialisante Elodie dans Twitter né sous X, m’en fournit une nouvelle occasion ou, plutôt, un exemple. Elodie parlait des difficultés qu’ont les enseignants à quitter le fameux 93, la Seine-Saint-Denis de mémoire (heu…), alors que les militants de gauche, dont les profs, n’arrêtent pas de défendre les habitants de ces banlieues pourries.

Il y a tout de même une certaine schizophrénie chez ces braves gens et le public s’en rend compte (notamment quand on apprend que les élus de gauche du coin ont scolarisé leurs propres mômes ailleurs).

 


Le ministère de l’Education Nationale publie différents chiffres sur les demandes de mutation des profs. C’est assez abscons quand on n’est pas du milieu. Je vais vous aider. Cliquez sur « premier degré » puis sur « rechercher » : vous aurez dans le grand tableau par département, en dernière colonne, le nombre d’instits qui cherchent à quitter le navire (ou du moins le département ; pour le second degré, c’est plus compliqué d’avoir des résultats globaux).

Le 93 arrive en tête, suivi par le 92… Bizarrement, il y a des profs qui veulent fuir le 50 et le 64 et t’as qu’à connaitre tes numéros de département. Les 75, 94 et 95 sont aussi au top ! Je ne connais pas le 93 mais assez bien le 94, pour y habiter, et le 92… pour y travailler (la Mercédès jaune du môme tué s’est encastré dans un poteau devant l’entrée de l’immeuble où je bosse).

On pourra se poser des questions sur les raisons qui poussent les enseignants à fuir lâchement… Par exemple, dans ma commune, le lycée accueille 1500 mômes. Ce n’est plus un établissement à tailler humaine et ça doit être une abomination de travailler dans ce machin. Il y a aussi des raisons financières. Quand on a un salaire de fonctionnaire, autant habiter dans un coin où la vie n’est pas trop chère et où l’on ne passe pas des heures dans les transports en commun. Mais on ne va pas tortiller du cul pour chier droit : ce sont des coins où règne une certaine délinquance, elle-même liée, sans doute à des problèmes sociaux provenant du fait qu’on ait entassé les pue-la-sueur dans des barres d’HML mal famées.

Des études ont montré qu’un quart des profs en voté pour le RN, à la dernière présidentielle.

Si vous n’avez pas la flemme de cliquer sur le lien, vous auriez constaté que pas plus que moi l’auteur de l’article n’a parlé d’immigration, même s’il évoque le ramadan. Il ne faut jamais se fâcher avec les lecteurs…

Il n’empêche que le 56 mon département presque natal et patrie de Jean-Marie Le Pen est celui duquel le moins d’instits veulent se barrer et, même si les statistiques ethniques sont interdites, il n’est pas interdit de penser que le taux de jeunes issus de l’immigration est moins important que dans nos banlieues petite-couronnesques…

Comme je le dis souvent : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : je réside et bosse dans des départements très cosmopolites (mais je viens me ressourcer tous les dix jours pour une durée de dix jours dans une commune éloignée de quelques kilomètres du 56). J’ai des amis immigrés tout comme Nadine Morano. J’en ai même une majorité. Et la plupart ont mis leurs gamins dans le privé…  

 


Le vote des enseignants est intéressant à étudier (je connais assez bien ce monde où officiaient mes darons). « En 2022, le vote enseignant se démarque nettement de celui des autres fonctionnaires. De toutes les catégories du panel, les enseignants sont ceux qui votent le plus à gauche : 49%, soit nettement plus qu'en 2017 et autant que dans la précédente étude de 2021. La gauche plafonne à 31%toutes catégories sociales confondues et à 37% chez les autres fonctionnaires d'Etat. » « Les enseignants n'échappent pas à la radicalisation des opinions. A gauche 28% votent Mélenchon, le taux le plus élevé pour toutes les CSP. La gauche radicale a gagné 5 points depuis 2017. » « La droite radicale progresse aussi passant de 10 à 19% des suffrages. » (visiblement, les deux articles que je cite ne sont pas d’accord sur les chiffres mais peu importe : on a au moins un prof sur cinq qui a voté pour MLP).

Ainsi, les profs font partie de la CSP qui vote le plus à gauche mais où la montée du RN est la plus forte. En gros. C’est grave. Oserons-nous faire le rapprochement entre l’évolution du vote des profs et la sociologie des départements qu’ils veulent quitter… ?

 

Revenons à notre clientélisme. Tout d’abord, un des articles que je cite dit bien que l’islam pose tout de même des problèmes notamment avec le ramadan (mais on voit aussi de temps en temps des mômes qui refusent des enseignements non conformes aux traditions religieuses). De le part d’un parti de gauche, faire de la lèche auprès de religion n’est pas fin et assimiler les gens issus de l’immigration à une religion est une belle abomination.

Les différents pays qui se revendiquent de l’islam sont tout de même assez opposés à certains principes qui régissent les partis de gauche en France, comme la lutte contre l’homophobie et les discriminations des femmes. Oups, les stades sont dépassés : les femmes adultères sont lapidées et les homosexuels pendus. Je ne sais pas s’ils jettent des cailloux sur les lesbiennes adultères pendues…

 


C’est un non-sens complet et je ne sais pas comment un jeune des banlieues un tantinet racisé et islamotisé pense de la participation des élus de gauche qui les courtisent à des mouvements de défense des pouffes, des gouines et des pédés…

Je parlais de schizophrénie…

Et ces braves gens propres sur eux et protégés par leurs croyances électorales restent persuadés que si les gens votent plus à droite maintenant que quand la gauche était au pouvoir c’est parce que la gauche au pouvoir n’était pas assez à gauche comme s’ils voulaient plus de droite parce qu’ils n’ont pas eu assez de gauche.

Je parlais de schizophrénie…

 

14 mars 2024

Le point de détail dérisoire


 

Ce sont les événements de Sciences Po, avant-hier, qui m’ont poussé à faire mon billet évoquant l’antisémitisme de la gaugauche mais j’ai oublié d’en parler, bête comme je suis. « L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a dénoncé ce mardi l’occupation d’un amphithéâtre de Sciences Po Paris par des étudiants propalestiniens. […] Les étudiants de l’UEJF y sont pris à partie comme juifs et sionistes. »

Hier, Jean-Luc Mélenchon a tweeté : « À Sciences-Po aussi les indignations à géométrie variable sont écœurantes. Comment et pourquoi un incident dérisoire devient-il une affaire de cette ampleur médiatique nationale ? »

Je ne sais pas ce qui s’est passé réellement à Sciences Po. On lit dans la presse : « Dans les colonnes du Parisien ce mercredi 13 mars, l'étudiante qui a été "bloquée" à l'entrée d'une salle de Sciences Po Paris lors d'une mobilisation pro-palestinienne explique avoir pu entrer dans la salle. Elle affirme "ne pas avoir entendu" être traitée de "juive" ou de "sioniste". » Et : « L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a affirmé sur X que ses membres ont été "pris à partie comme juifs et sionistes". »

Visiblement, la justice tranchera…

 


A l’heure où Mélenchon a fait son tweet qualifiant ce pataquès d’incident dérisoire, on n’en savait encore moins que maintenant. Il aurait donc pu être prudent.

D’un autre côté, il l’a été… Il aurait pu dire que c’est « un point de détail ».

 


Wikipedia a une page dédiée à l’affaire du détail ce qui rafraîchit notre mémoire et me permet de faire un  billet à peu de frais grâce à quelques copier-coller…

Tout d’abord, un rappel : « L'affaire du « détail » est une polémique faisant suite aux déclarations de l’homme politique français Jean-Marie Le Pen, d'abord exprimées en 1987, selon lesquelles les chambres à gaz sont un « point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Ces propos lui valent d’être condamné en justice et participent au processus de « diabolisation » du parti qu'il préside alors, le Front national. »

« Jean-Marie Le Pen cherche en parallèle à acquérir une stature internationale. Anticommuniste et résolument libéral sur le plan économique, il rencontre plusieurs personnalités étrangères, dont le président des États-Unis, Ronald Reagan, au début de l'année 1987. Il participe dans le même temps, à New York, au Congrès juif mondial, lors duquel il tient un discours résolument en faveur d’Israël qui est ovationné par l’assistance. »

 

« Le 13 septembre 1987, Jean-Marie Le Pen est invité au Grand Jury RTL-Le Monde. Alors que la thèse universitaire d'Henri Roques fait polémique concernant le révisionnisme, il est interrogé par Olivier Mazerolle (le texte de la question est introuvable) à propos de la contestation par des négationnistes de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz homicides.

Il répond alors : « Je n'ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». Face à la réaction du journaliste, il répond : « Non, la question qui a été posée, c'est de savoir comment ces gens ont été tués ou non » »

 

N’allez pas croire que je le défends : je me contente de rigoler en imaginant les justifications que pourraient sortir les militants de LFI au sujet des propos de Mélenchon.

 

Continuons :

« Près de dix ans plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, Jean-Marie Le Pen exprime ses regrets pour avoir blessé lors de sa déclaration. Le 31 janvier 1995, il fait, à la demande de Florence Belkacem, un instant de silence à la mémoire des victimes juives de ce camp6.

Mais le 5 décembre 1997, lors d'une conférence de presse organisée en compagnie de Franz Schönhuber, à Munich, il réitère son idée en déclarant : « dans un livre de mille pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail ».

Il tient des propos similaires le 4 avril 2008, dans le magazine Bretons, puis en séance au Parlement européen, le 25 mars 2009. »

 

« D'après son conseiller en communication Lorrain de Saint Affrique, il a convenu avec lui, avant son entretien, qu’il convenait de donner une réponse « bateau » sur ce sujet en mentionnant le thème de la liberté de recherche. Lorrain de Saint Affrique indique également que Jean-Marie Le Pen regrette ses propos en privé immédiatement après l'émission, indiquant : « Quand on est rentrés à Saint-Cloud, il m'a dit : « En quarante ans de vie publique, c'est la plus grosse connerie qui soit sortie de ma bouche » et il était accablé. Il était persuadé que peut-être même, sa candidature à l'élection présidentielle un an plus tard était compromise. Il m'a dit : « J'ai dérapé. C'est la première fois de ma vie. J'ai dérapé. » »

« Lors de la septième fête des Bleu-blanc-rouge de 1987, Jean-Marie Le Pen déclare que la polémique a représenté un « succès », ajoutant : « Chaque attaque nous renforce. Notre marche est invincible » »

 

De là à penser que les outrances de LFI soient programmées pour les renforcer ! Loin de moi… Appliquer une stratégie d’extrême droite pour la gauche radicale parait totalement ubuesque !

Il n’empêche que, en marge de ce billet, on voit dans la presse, ce matin, des articles qui disent que les députés Macronistes ne savent pas du tout quoi faire devant la montée prévisible de la liste de Jordan Bardella dans les sondages en vue de l’élection européenne… La marche ne serait-elle pas invincible ?

 


Vous pouvez lire la suite de la page Wikipedia. Jean-Marie Le Pen a été condamné par la justice. Et : « À la fin des années 2000, Marine Le Pen assure qu'elle « ne partage pas sur ces événements la même vision » que son père et affirme ne « pas penser » que les chambres à gaz soient « un détail de l'histoire », tout en défendant son père qui selon elle n'a « jamais nié aucun des événements de la Seconde Guerre mondiale ». En 2015, les propos réitérés de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz font partie des griefs qui conduisent à son exclusion du FN. »

Aux deux présidentielles suivantes, Marine Le Pen était au second tour (entre temps, son parti était arrivé en tête des élections européennes).

 


N’allez pas tirer une mauvaise interprétation de ce billet (même si j’ai lancé une pique à propos des stratégies, juste au-dessus, et même si ça me ferait marrer que Méluche soit exclu d’LFI…). Ce ne sont pas les propos de Jean-Marie Le Pen qui ont fait monter son parti mais le fait que tout le monde en parle et crie au scandale.

Je publie réellement ce billet par pure fainéantise (et à cause du fait que j’ai oublié d’en parler dans celui d’hier) mais aussi parce que je suis préoccupé par la montée du Rassemblement National. Il ne me paraissait pas inutile de rappeler ce point de détail dans l’histoire de cette montée, point de détail qui a catalysé une partie de la dédiabolisation même si je me demande si « catalyser une dédiabolisation » est bien français.

 


Wikipedia tient aussi une page avec les sondages en vue de l’élection présidentielle de 2027 (on s’y intéressera sans oublier que les sondages publiés trois ans à l’avance n’ont jamais été significatifs). Dans tous les cas de figure, le candidat RN arrive en tête au premier tour avec un score prodigieux s’il s’agit de Marine Le Pen. Elle gagnerait au second tour si elle était opposée à Emmanuel Macron (ce qui est un cas d’école, sans doute) et face à tous les autres candidats sauf, peut-être Edouard Philippe avec lequel elle arrive à égalité.

Renaissance est à la poursuite du RN pour ces élections. Grand bien lui fasse… Intéressons-nous plutôt à la gauche. Le cumul des partis de gauche est du même ordre de grandeur que le score prévu pour le RN (qui n’est néanmoins pas le seul parti de la droite de la droite). La dynamique, comme on dit, semble être pour la liste soutenue par le PS.

 

En revanche, pour en revenir aux propos de Jean-Luc Mélenchon, il ne faudrait pas qu’ils participent à la dédiabolisation du RN. A sa décharge, le dédiabolisation est déjà faite… Mais s'il arrive à être autant odieux que JMLP, on est mal barrés.

13 mars 2024

La revanche de Godwin [restons calmes...]


 

Je dois reconnaitre (encore…) que les postures de la gaugauche n’en finissent pas de me les briser menu. Même Fabien Roussel, pour qui j’avais voté en toute confiance au premier tour de la dernière présidentielle, m’exaspère. L’autre jour, il a comparé la situation à Gaza avec le ghetto de Varsovie (il s’en excusé par la suite mais comme disais une amie à moi dans Facebook, c’est bien facile de s’excuser). Hier, avec son groupe, à l’Assemblée, il a voté contre l’aide à l’Ukraine, tout comme LFI.

Chacun fait ce qu’il veut, évidemment, mais, pour ma part, je ne voterai plus pour ces ânes du PCF.

Ni de LFI, d’ailleurs, ils ont encore commis l’irréparable. La dessinatrice Coco, qui bosse pour Libé, a fait récemment une illustration avec un jeune à Gaza qui courrait après des rats pour avoir quelque chose à grailler et sa mère qui l’engueulait parce qu’on était en plein ramadan. Elle a reçu des menaces de mort (elle est tout de même une rescapée du massacre de Charlie, en 2015). Des députés LFI, plutôt que de la soutenir, ont préféré l’enfoncer. Ils méritent notre haine…

Pourtant, ce dessin ne faisait que « dénoncer » la famine à Gaza et parler de la situation désespérée dans ce coin du monde… Avec un jeu de mot sur le « mois du jeune » alors que le « jeune » est forcé par la guerre.

 

Avant-hier, j’ai diffusé une photo d’acteurs du film « anatomie d’une chute » qui, à l’occasion de la cérémonie des Oscars ou d’une messe de ce type, arborait fièrement un badge aux couleurs de la Palestine. Ca m’avait gonflé comme toute implication de ces inconnus qui s’imaginent peser car ils ont une « tribune médiatique ». Mon commentaire était maladroit. « Ouf ! Notre film culte de l’année affiche fièrement son antisémitisme. Le contraire aurait été étonnant. » Maladroit ou complètement con, en fait. J’hésite. Un film n’affiche rien et je ne peux pas juger d’un caractère d’un film que je n’ai pas vu.

Il se trouve que, cet été, les gens de la gaugauche ont invité des antisémites notoires à leurs festivités estivales. Ca m’avait énervé. Ensuite, beaucoup d’entre eux, ont refusé de reconnaitre comme terroristes les attaques du Hamas contre Israël. Ca m’avait énervé. Et ainsi de suite. Il se trouve que Justine Triet, la réalisatrice, est devenue une égérie de la gaugauche suite à son discours lors de la remise de la palme d’or et j’ai ainsi trouvé maladroit la revendication politique à l’occasion des Oscars… J’ai peut-être écrit des conneries ce qui ne m’empêche pas de penser que ces andouilles croient avoir mené un combat dans un lieu où ils ne risquent strictement rien.  

Les débats suite à ma publication ont été agités et sont bien la preuve qu’on devrait la fermer dans les réseaux sociaux. On finit par avoir des propos qui dépassent la pensée et je ne vais pas en rajouter.

 

Je vais néanmoins répondre à un lascar dont le patronyme me laisse penser que ses origines sont plus outre méditerranéennes que bretonnes qui a finit par me dire que je n’oserais pas tenir ces propos devant mes potes dans les bistros kabyles de Bicêtre. Mes potes savent parfaitement ce que je pense et sont généralement abonnés à mon compte Facebook.

Je ne suis pas persuadé que considérer mes amis kabyles comme des partisans de la Palestine plutôt que de la paix soit très fin. Et laisser entendre qu'ils pourraient me casser la gueule parce que je défends la paix sans a priori est crétin (et probablement condamnable par la justice). 

Il se trouve tout de même que le deuil est le même pour les Palestiniens agressés par des Israéliens que des pour des Israéliens agressés par des Palestiniens. Il se trouve aussi qu’on ne peut pas continuer à dire partout qu’on ne fait pas d’amalgame entre les uns et leur gouvernement ou les autres et leurs terroristes.

 

Alors si des islamistes pensent que parler de la famine à Gaza est plus orientée contre l’islam que contre les agresseurs des peuples, même en réaction à des attentats, je pense qu’un jour on devrait peut-être arrêter de prendre parti et afficher un badge plus neutre.

Je vais avoir 58 ans. Depuis que j’ai l’âge d’écouter vaguement les informations, on me parle d’un conflit israélo-palestinien alors je suis fatigué de me prendre dans la tronche les leçons d’histoire ou de politique. Quand un parti politique exige l’arrêt des hostilités en oubliant d’exiger la libération des otages ça me gêne.

 

Il y a même un type qui a commenté ma publication maladroite avec « Ah les raccourcis, un pin's pro-palestine et l'on devient Hitler. » Je suis désolé mais c’est tout de même un type de la gaugauche qui a comparé la situation à Gaza avec le ghetto de Varsovie quelques mois après qu’une personnalité des médias publiques de la gaugauche ait comparé Netanyahou à Hitler.

Un peu d’objectivité ne nuit pas et laissons Godwin à sa place.

Un peu de sérieux, bordel !


La gaugauche a choisi de ne pas soutenir l'Ukraine. Je ne fais pas d'amalgame. Je constate. Je veux bien qu'ils soutiennent les Palestiniens qui subissent des méchancetés abominables suite à des attentats commis par des terroristes du coin mais, dans ce cas, il faudrait penser à défendre tous les peuples attaqués.

Telle est mon opinion. Sans compter que Coco a tout mon soutien ce qui lui fera probablement une belle jambe. On a tout de même des raisons d'être en colère, non ?

08 mars 2024

Mes conseils pour la journée machin truc de la femme

 


Il parait que c’est la journée internationale des droits des femmes et je me demande si je ne devrais pas y mettre des majuscules pour faire joli. Dans les réseaux sociaux, nos amies féministes nous rappellent qu’on ne doit pas dire « la journée de la femme » et, je ne tenant pas à me faire émasculer précocement, je vais me plier à cette volonté. Pourtant, je me rappelle les années où j’ai commencé à bosser quand on achetait des fleurs aux secrétaires pour les « jours de la femme » ce qui nous faisait des frais alors que nous ne récupérions rien en échange. Nous étions l’exemple même de la bonté. Ca s’arrose.

En cette journée spéciale, la célébration de tout ce qui a permis l’égalité doit être… heu… célébrée. C’est pourquoi nous allons remercier chaleureusement Aurélien Viik, avec deux « i » comme dans jambon, qui a créé le hashtag #metoogarçons il y a deux semaines ce qui nous permet de faire valoir nos histoires personnelles même si le seul harcèlement dont j’ai pu faire l’objet dans ma carrière professionnel est de la part de ce patron qui m’utilisait comme prétexte pour boire l’apéro vu que je ne refusais jamais un whisky. Il débarquait dans le bureau et criait presque : « Alors, Jégou, ça vous dit un petit whisky ». Il buvait du Dimple de 12 ans ce qui n’était pas désagréable. Il faisait venir ça par caisse en même temps que la veuve Cliquot qu’il réservait plutôt à certains salariés. Par contre, il ne m’invitait jamais à boire l’apéro quand son épouse était dans les locaux de notre SSII qui en était d’ailleurs la directrice générale, pour des raisons fiscales mais c’est ainsi que dans les déclarations que l’on trouvait sur Internet, on voyait qu’elle avait un million de francs comme salaire annuel ce qui nous paraissait bien payé pour les deux jours qu’elle passait dans les murs chaque mois pour imprimer les bulletins de salaire et me priver d’apéro.

Tout cela est rigoureusement exact de même le fait que mon statut particulier dans le cœur et le foie du patron faisait que j’étais le seul consultant autorisé à bosser à plein temps au siège de notre cabinet de conseil. Il est mort jeune. Je me demande pourquoi.

Cela n’est pas sans rapport avec l’égalité entre les pouffes et les locdus et je m’en vais tirer un conseil pour l’égalité professionnelle : si toutes les jeunes ingénieures de notre cabinet avaient eu le gosier aussi en pente que le mien, nous aurions eu le même salaire.

 


Je vais donner un deuxième conseil aux femmes qui nous lisent goulument : quand vous vous présentez dans les réseaux sociaux ou dans les entretiens d’embauche, arrêter de dire que vous êtes « maman d’une petite fille » ou d’un petit garçon ou de quelque non genré, plusieurs mômes ou que sais-je mais préféré le terme « mère », vous aurez l’air beaucoup moins ridicules et ne vous abaisserez pas à vous faire appeler avec ce « terme affectueux par lequel on s'adresse à sa mère (notamment les enfants), ou par lequel on la désigne entre intimes ». Les hommes, quant à eux, gagneront en virilité en cessant de s’appeler « papa » et tout le monde s’en portera mieux si l’on respecte l’usage de la langue mais je ne vais pas parler du français inclusif à point, j’ai mieux à faire, comme oublier que j’ai écrit « ingénieure » ci-dessus.

Dans la lignée de ces histoires de famille, vous devriez arrêter de parler de vos gamins pendant les heures de bureau ou de cantine. Je vous assure qu’on trouve un tas de sujets passionnants comme la dernière fois où on s’est saoulé la gueule. Ca vous évitera d’emmerder les gens comme moi qui n’en ont rien à foutre (quand je parle avec des collègues, je parle surtout du boulot, je ne partage avec eux aucun autre centre d’intérêt) et de vous rabaisser, à nouveau, au rang de « pondeuse éleveuse ».

Je ne vois pas ce que je pourrais donner comme conseil complémentaires aux gonzesses d’autant qu’on pourrait me suggérer de m’occuper de mes fesses, plutôt, même si je vous assure que ces trois conseils sont assez sérieux même si le premier nécessite une certaine interprétation.

 


Je vais donc donner quelques conseils aux hommes. Arrêtez de vous présenter comme féministe. Pour ma part, j’ai beaucoup muri et changé. Par exemple, hier, j’ai assisté à une conférence sur l’égalité dans le sport. C’était passionnant. Je ne parle pas de l’égalité pour les tenues de natation mais des choses assez concrètes comme l’égalité du temps d’antenne (ou de l’intérêt accordé par les médias) ou celle des rémunérations. Je n’ai pas tenu très longtemps, en revanche. Ce ne sont pas les revendications des femmes qui ne m’intéressent pas mais le sport.

Je disais donc d’arrêter de vous présenter comme féministes car c’est horriblement prétentieux, comme si vous prétendiez être plus que les autres partisans d’un combat pour égalité et tout ça. De toute manière, vous n’aurez jamais les règles douloureuses et vous nous rappelez les blancs qui militent pour le port de l’abaya par des femmes au nom de la lutte antiracisme.

 


Le deuxième conseil pour les hommes est de poursuivre certaines traditions surannées comme la galanterie. Ouvrez les portes des voitures aux bonnes femmes (sauf s’il pleut) et laissez-les passer devant vous dans les escaliers (vous pourrez regarder leurs fesses en montant sans vous faire repérer même si vous risquez d’être épinglés par un #metooonamatémoncul). Vous pouvez même pousser le bouchon jusqu’à régler les notes dans les bistros (sauf si vous sortez avec des pochetronnes : vous aurez, certes, plus de chance de les retourner, mais cela pourrait vous coûter cher). Elles vous seront redevables et leurs protestations seront à mourir de rire.

Enfin, vous pourrez toujours parler de bites, de nichons et de bière dans vos billets de blog : je ne connais personne qui pourrait m’accuser de machisme dans la vraie vie : toujours grossier mais jamais une main aux fesses.

07 mars 2024

JO : ça l'affiche mal

 


Je trouve cette affiche à chier mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas. A mon avis, il y a trop de petits détails qui n’intéressent personne et je n’aime pas certaines « représentations symboliques » comme le stade de France planté sur la tour Eiffel ou l’espèce de Trocadéro qui débouche sur la mer. On a même la patrouille de France qui fait le zouave dans un coin mais sans les fumées à nos couleurs. Je ne sais pas ce que les auteurs ont voulu montrer.

Bon. Elle a été sélectionnée. Je suppose qu’elle plait à beaucoup de monde. Je me plie.

 

Il y a eu plein de polémiques dans les réseaux sociaux ce qui montre que les gens n’ont pas autre chose à branler. J’en ai même vu qui ont étudié les règlements du Comité Olympique pour comprendre pourquoi il n’y avait pas de croix au sommet de l’espèce de dôme invalide : la représentation de signes religieux est-elle interdite ou non ?

Franchement…


Est-ce que j'en fais un billet de blog, moi ?

06 mars 2024

Capillaire hilare


 

J’apprends par un confrère que nos députés vont étudier une proposition de loi visant à lutter contre la discrimination capillaire. Je croyais qu’il était saoul et j’ai vérifié : il avait raison. Je me suis imaginé un complot des chauves ou un truc comme ça mais même pas. « Initié par le député guadeloupéen Olivier Serva, membre du groupe indépendant Liot, ce texte a été inscrit mardi à l'ordre du jour de la semaine du 25 mars au Palais-Bourbon. Inspirée par les Etats-Unis, la proposition de loi veut ajouter à la liste des discriminations passibles de sanctions pénales celles relatives à "la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux". » Il faut « empêcher des employeurs de contraindre leurs salariés à se défriser les cheveux ou à dissimuler leurs coupes afro. »

Cela nécessite bien un billet de blog, non ? Et je vous promets qu’on ne parlera pas des modalités de règlement du coiffeur, en espèces, par carte ou par virement…

 



Tout d’abord, rappelons que nous avons élu ces gens-là pour nous représenter, pour voter des lois qui devraient être bonnes pour nous, nous sortir de la misère à défaut de nous assurer l’opulence et j’en passe. N’oublions pas, non plus, qu’ils reçoivent de confortables indemnités prélevées sur nos impôts. Cela me rappelle une autre histoire. Notre bon ministre de l’agriculture a annoncé la création un observatoire de la haie. Je sais que je passe de la tondeuse au taille-haie mais je vous rassure : les membres de l’observatoire sont aussi payés par nos impôts. J’imagine ces joviales andouilles débarquer dans mon jardin pour étudier si mon passage de cisaille est conforme aux normes…

Avec tous ces efforts, on n’arrive pas à imaginer ce qu’on pourrait faire de plus pour que nos concitoyens se désintéressent encore plus de la politique. Je ne nie pas l’importance des haies. Il faut bien sensibiliser les jardiniers au fait de ne pas les tailler en période de nidification ou que sais-je ? Néanmoins, il me semble qu’un obscur fonctionnaire rédigeant trois missives par an pour son chef de service qui pourrait glisser un post it sur le bureau du ministre suffirait largement à traiter le sujet, d’autant qu’il aurait sans doute des représentants départementaux pour l’assister sans compter la nécessité de répondre aux élus impliqués dans des conflits à base de troènes mal épilés…

Sans compter que le sujet est traité à un niveau supérieur par la cour pénale internationale de la haie. Enfin ! On sait à quoi servent nos impôts.

Bon ! Sortons de nos campagnes et revenons à nos barbiers de ces villes qu’elle entoure.

 


Evidemment, je ne connais rien à ces discriminations capillaires même si ma touffe fait parfois l’objet de moqueries stupides. Depuis la mort de ma mère, en revanche, je reçois beaucoup moins de critiques au sujet de mes bouclettes qui étaient blondes avant de sombrer dans une blancheur monotone mais de saison.

On me dira donc, comme pour toutes les histoires de racisme et de machin en phobie, que je m’occupe d’une oppression que je ne connais pas mais dont sont victimes des vraies gens. Pour un peu, on dira que je suis un gars de Coquerelle que de M. Ciotti.

Pour autant, je suis assez bon pour trouver des actions ridicules de la part de nos politiciens.

 


Il convient de traiter le sujet avec sérieux. Je n’ai jamais connu quelqu’un obligé de se décrépir et les rares femmes noires que j’ai vu avec les cheveux lissés, l’ont fait pour » être belles en ressemblant à des blanches ». Tu parles d’une lutte contre le racisme ! Mes potes avec des dreadlocks n’ont jamais eu le moindre problème pour trouver un boulot à part que les recruteurs ont une fâcheuse tendance à penser que ces zozos ont une certaine tendance pour fumer des produits illégaux.

A se stade, je me demande si « décrêper » ne serait plus adapté que « décrépir » mais il faut bien rigoler a posteriori avec ses fautes de frappe. Pourtant, en tant que Breton, je devrais m’intéresser plus aux crêpes mais si la capilliculture ne vaut pas un coup de cidre.

Il faut être sérieux, disais-je. Personne ne sera scandalisé si le patron de CNEWS demande à la jeune femme noire de se lisser les cheveux avant de présenter la météo : ceci n’est pas une preuve de racisme de cette chaîne dont j’ignore d’ailleurs si elle a des présentatrices. Ou alors des pros.

Personne ne sera scandalisé, non plus, si un employeur demande un lascar bossant dans la restauration ou avec des machines outil de masquer ses dreads, par hygiène ou par sécurité…

 


Je suis évidemment un grand pourfendeur des discriminations, notamment à cause de ma surcharge pondérale qui m’interdit de mettre des chemises que je pourrais décorer avec des cravates à chier, mais je ne vois pas comment on pourrait démontrer qu’un recruteur a pris une décision en fonction de tel ou tel critère comme la coiffure des candidats qu’il a reçu. Le sujet est important, certes, mais il n’impose pas de pisser dans un violon en peignant la girafe.

Il est important mais comme notre comité de rédaction a choisi de le traiter avec légèreté, nous serions bien avisés de creuser un peu.

Si les discriminations de toutes sortes sont bien évidemment scandaleuses, pourrait-on être scandalisé par un patron chauve qui refuserait « au fond de lui-même » d’embaucher un type avec les cheveux longs lui rappelant ainsi en permanence qu’il n’est pas le plus beau de la bande ?

D’une manière générale, peut-on être scandalisé par un employeur qui recrute quelqu’un comme lui, qui lui ressemble, même s’il y a peut-être un fond de racisme ? Et toi, là, lecteur, quelles sont tes pratiques de recrutement ? Si tu embauches prioritairement des personnes issues de l’immigration n’est-ce pas pour souligner qu’elles ne sont pas comme nous ? Tu es donc bien plus raciste que notre capillo-exigeant.

Et c’est mal.

05 mars 2024

La disparition des cartes de paiement ?


 

Le Monde a sorti ce week-end un intéressant article intitulé : « La carte bancaire, chronique d’une disparition annoncée ». Dans le cadre de la spécialisation (autant aléatoire qu’éphémère) de mon blog dans les moyens de paiement (vu que la politique me gonfle), je vais m’en inspirer pour ce billet (du moins la fin) d’autant qu’il (l’article du Monde, pas mon billet) est réservé aux abonnés (et tant pis si je mets trop de parenthèses).

Les informations au sujet de ces moyens de paiement (et tout ce qui est lié) se multiplient dans la presse.

Par exemple, j’ai vu plusieurs internautes réagir dans les réseaux sociaux suite à différents articles reprenant une décision du Parlement Européen pour généraliser le « virement instantané » au niveau européen, probablement gratuits. On pourrait s’en foutre vu le nombre de virements que l’on fait sur des comptes d’autres truies mais je dois bien constater que, en fait, j’en fais de plus en plus souvent tout comme délivrer des autorisations de prélèvement, ce que j’ai fait le moi dernier avec Amazon. Cela va dans le sens du titre de l’article du Monde : on va utiliser de moins en moins sa carte bancaire pour les paiements pour les achats par Internet.

On utilise d’ailleurs moins sa carte « physique » (le bout de plastique avec une puce dessus et une antenne « sans contact » au milieu) vu que l’on utilise de plus en plus son smartphone dans les commerces. Ne nous trompons pas : il s’agit bien d’un paiement par carte (le numéro de carte ou, plus exactement, une sorte d’alias ou de token, est dans le téléphone et est le support de paiement et le code confidentiel est remplacé par une authentification qui utilise la biométrie).

La lecture des articles au sujet du virement instantané m’a confirmé un truc que je me disais lors de la rédaction mon précédent billet sur les moyens de paiement, à savoir que je le confondais avec l’Instant Payment (la différence est pour le moins subtile… A ce que je comprends, pour faire un virement, vous allez sur le site de votre banque et clic. Pour un paiement, vous allez chez l’opérateur de service de paiement du commerçant et clic).

 


On parle de plus en plus fréquemment, dans la presse, de la nouvelle société qui va gérer les distributeurs de billets de BNPP, de la Société Générale, du CIC et du Crédit Mutuel (hors Arkéa, donc CMB et CMSO, je suppose), avec parfois des titres mensongers destinés à des couillons : « Ce nouveau distributeur de billets arrive dans toutes les villes de France - des millions de clients ne paieront plus de frais bancaires. » Il ne s’agit pas de nouveaux distributeurs et la vérité est que les clients des banques concernées ne paieront plus de commissions lors des retraits sur les automates du « groupe ». Pour des raisons professionnelles, je ne peux pas disserter plus sur ce sujet.

Il nous amène quand même à l’éternelle évocation de la disparition des espèces… Elles représentent encore 50% des volumes de paiement « aux points de vente » (selon Google) et il est fort probable que les cartes (en tant que « bout de plastique ») périront avant… Et je ne vais plus m’en sortir si, en plus des parenthèses, je mets des guillemets partout. Néanmoins, cela donne raison au titre du Monde !

il reste l'enjeu, pour les banques, les collectivités territoriales... de maintenir un réseau de distributeurs accessibles par le plus grand nombre.

 


Alors, donnons-lui tort avec quelques actualités récentes. Par exemple, Apple va ajouter un système de « carte virtuelle » pour permettre l’utilisation de ses dispositifs de paiement là où il ne sont pas encore acceptés (vous n’aurez plus besoin de « choisir » des commerçants en ligne acceptant Apple Pay).

Un autre exemple ? Capital One (la onzième banque américaine et, pour ce qui nous concerne, le 5ème fournisseur de cartes de crédit au monde) est en train d’acheter Discover (quatrième marque de cartes de crédit au monde, incluant les cartes « Diner’s Club International ») ce qui en ferait le 1er émetteur de cartes et, surtout, lui permettrait de se passer des services de Visa et Mastercard pour l’acceptation chez les commerçants et de se rapprocher de la taille des deux géants. Vous vous en foutez, je me doute. D’ailleurs moi aussi, ne nous trompons pas. C’est simplement pour vous dire que le monde bouge et que des lascars continuent à investir dans la carte.

On parle de Visa et de Mastercard que tout le monde connait, en France, mais, en fait, c’est le réseau « Cartes Bancaires » (le logo « CB » affiché sur vos cartes) qui est utilisé au quotidien chez les commerçants, en France, même si peu de nos congénères le savent. Il y a ainsi plusieurs réseaux de cartes. On vient de citer CB, Mastercard, Visa, Discover, Diner’s et il y a aussi d’autres géants comme American Express et d’autres moins connus comme Union Pay International (ou CUP, China UnionPay) ou JCB (Japan Credit Bureau) mais pas plus petit. Les Jeux Olympiques et l’afflux de touristes qui devraient aller débarquer avec devraient montrer qui a la plus grosse (les cartes sont acceptées par la plupart des terminaux ou distributeurs de billets en France, via les accords qu’on les banques des commerçants avec les réseaux).

C’est ainsi que les cartes grouillent sur la planète mais devraient bientôt se fondre au sein des « wallets » de nos téléphones.

Notons que si j’ai cité un français, des réseaux ou banques américaines ou asiatiques, il n’y a aucun acteur à l’échelle de la zone euro ce qui est ballot mais l’on peut penser que les banques commencent à avoir leurs couilles brisées à force de verser des commissions à Visa et à Mastercard pour les paiements dans la zone. Cela ne justifierait probablement pas la construction d’un grand acteur européen du paiement par carte ce qui fait que les tentatives d’EPI partent un peu en vrille même si j’ai du mal à tout suivre (EPI après avoir plus ou moins abandonné la carte se développe dans le paiement de compte à compte en Europe, donc, à peu près, notre valeureux virement instantané). Mais les banques pourraient avoir intérêt à privilégier les paiements par virement (ou autres machins européens comme les prélèvements) par rapport à ceux par cartes.

 


Toutes les informations ne viennent pas de la presse ! Ma banque m’a fait parvenir en fin de semaine dernière un mail avec une évolution des « conditions générales d’utilisation de ma carte » avec deux points qui retiennent mon attention ici. Le premier : « Si vous contactez […] pour signaler une perte, un vol ou un défaut de votre carte de paiement, nous mettrons automatiquement à disposition ce nouveau moyen de paiement sur l’application […]. Cette carte virtuelle vous permet de continuer à réaliser vos achats de proximité en sans contact via votre téléphone mobile ainsi que vos achats à distance le temps de recevoir votre nouvelle carte physique ». Ca fait des années que certaines banques émettent de cartes virtuelles pour sécuriser des paiements sur internet. Les voila qui sortent des numéros de cartes qui ne seront plus liés à des bouts de plastiques et qui ne seront pas si éphémères que cela et pourront être utilisées par les smartphones.

Le deuxième : « Votre carte de paiement vous permettra de bénéficier du service de transfert de fonds par carte entre particuliers. Ainsi, vous pourrez émettre ou recevoir des fonds via votre carte de paiement. Ce service sera utilisable à partir de plateformes web ou applications mobiles tierces dédiées à l’organisation d’opérations de transferts de fonds par carte. » Tout est dit… Des services existent déjà (je vais y revenir) mais l’on sent bien que quelque chose se prépare comme la possibilité « en standard » (sans machin pour Lydia ou Paypal) d’envoyer du pognon à un autre titulaire de cartes. Une autre forme de virement ?

D’ici à ce que l’on se refile du pognon de carte virtuelle à carte virtuelle.

 


Alors revenons à l’article du Monde après cette brève introduction (vous avez de la chance que je fasse de moins en moins de billets). Et remercions Le Monde qui donne des bonnes informations et fournit des illustrations pour mon blog.

 


Quelques chiffres, d’abord. La part des cartes dans les paiements est passée de 37% en 2000 à 89% en 2022. 85% des transactions par carte proviennent de CB. Les paiements représentent 5% des paiements (et 35% des montants). La part de paiement par CB baisse néanmoins lentement (très lentement) à cause de nouveaux acteurs ou de nouvelles pratiques. Les paiements en ligne pèsent pour 32% des achats. Parmi les transactions par carte, la part de sans contact est passée de 12% en 2017 à 61 en 2022, en partie grâce au Covid). Le paiement sans contact par smartphone est « né » pendant cette période et représente maintenant de l’ordre de 6% des paiements par carte.

Lydia représente une autre source explosive de nouveaux paiements vu que l’échange de numéro de téléphone suffit (je ne crois pas spécialement à la pérennité mais la boite a toute ma sympathie, j’étais un des premiers clients, le CM de l’époque étant un de mes potes ; je ne suis néanmoins pas client, on ne peut pas être partout, et je pense que l’utilisation va baisser vu qu’il faut maintenant fournir une preuve de l’identité).

Dans certains pays, comme l’Italie, les paiements de compte à compte se développent bien.

 


Interrompons notre billet pour une information : à l’heure où j’écris ces lignes, les serveurs de paiement par carte de BNPP sont tombés en rade. On est peu de chose. Mais les services alternatifs de paiement devraient se frotter les mains.

 

Le Monde souligne ensuite la venue des Gafam dans le monde des paiements. Avoir un iPhone permet de laisser sa carte à la maison… Apple Pay pourrait bientôt être disponible sur les smartphones d’autres constructeurs car la Commission européenne a ronchonné.

Le Monde évoque ensuite les paiements de type « Click to pay » qui sont une « suite logique » aux évolutions du paiement par carte par Internet. L’utilisateur doit s’identifier auprès d’un opérateur (Mastercard, Visa, sa banque ou tiers) pour son premier paiement et son navigateur mémorise les identifiants spécifiques. C’est un peu comme si vous aviez une « carte virtuelle » dont le numéro est mémorisé par votre ordinateur.

Le Monde parle après du coût. Le client ne paie rien, contrairement au commerçant. Le « petit » est un peu coincé mais les enjeux sont énormes pour les gros, comme la SNCF, qui pourraient avoir intérêt à privilégier CB (par rapport à Visa et Mastercard) voire, et c’est moi qui l’ajoute, des systèmes alternatifs comme les virements instantanés. Ce mécontentement est lié aussi à une simple histoire de clic. Quand un client veut payer, il ne va pas cliquer sur CB mais sur Mastercard ou Visa ce qui fait que le commerçant, via sa banque, versera des commissions supérieures.

Cela relance ce que je disais à propos de la nécessité d’un réseau de paiement européen (surtout indépendant de Mastercard et Visa) pour éviter de verser des commissions à des géants américains. Et le journal de référence reprend ce que je disais avec ces zandouilles d’EPI qui ont chié dans la colle pour bâtir un réseau européen de paiement par carte, sur le modèle de CB. « EPI, qui réunit aujourd’hui seize banques et prestataire de services de paiement, passera donc directement à l’étape suivante : le paiement de compte à compte, qui se passe de la carte pour favoriser des virements instantanés. Les premières transactions tests ont eu lieu en décembre, et le portefeuille numérique d’EPI, dénommé « Wero », doit être lancé à grande échelle en juin dans cinq pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg), en s’appuyant sur le Paylib français (la réponse des grandes banques françaises à Lydia), apporté par ses actionnaires bancaires, mais aussi le néerlandais iDeal et le belge Payconiq, rachetés par EPI. »

Rappelez-vous de ce nom, Wero, qui pourrait devenir la référence pour le paiement entre particuliers après avoir été déployé pour le commerce électronique.

 


Que conclure (de mon billet, pas seulement de l’article du Monde) ?

 

Les espèces résistent. Je ne sais pas jusqu’à qu’en (au moins jusqu’à ma retraite, j’espère, mais il n’y a pas beaucoup de risques : les acteurs continuent à investir et je vieillis). Il ne faut néanmoins pas se tromper d’analyse. Un de mes potes Facebook disait, par exemple : « Et on pourra enfin (c’est pas anecdotique) donner quelques euros en deux clics aux SDF, qui souffrent pas mal de la fin du cash. » Je ne sais pas pourquoi son « enfin ». Ca fait des années que j’ai des pièces dans mes poches même si je paie mon liquide de moins en moins en liquide… Le type qui n’en a pas et pense tout de même aux clodos ne serait-il pas un peu rapiat ? Et ces pue-la-vinasse seront suffisamment équipés pour recevoir de l’argent électronique ? Disposer d’un smartphone nécessite aussi de savoir l’utiliser tout comme les applications. Il ne s’agit pas d’avoir une idée d’où il faut cliquer mais d’assimiler tout le système. En outre, il faut être bancarisé ou presque (je ne pense pas que les autorités vont permettre les systèmes de paiement électriques sans identification formelle des locdus ; en outre, les pauvrasses ont toujours un compte, pour recevoir le RSA, mais uniquement des choses de type Livret A, donc sans carte de paiement ce qui ne simplifie pas la chose ! Va-t-en mettre du pognon « dans » un téléphone à clapet qui sera perdu à la prochaine cuite…).

A noter aussi que le pote disait aussi, à la lecture de l’article du Monde « Ce qui va surtout changer apparemment, c’est que les virements instantanés vont devenir pan-européens et gratuits. Ça change tout, tu pourras payer par virement immédiat en scannant un QR-Code, sans user d’une CB, les détaillants vont retrouver cette marge-là ». Je ne crois pas que l’article parle d’un QR Code mais peu importe (pourquoi pas lire l’IBAN d’un commerçant à l’aide d’un QR Code ? Question rhétorique, certes, mais le commerçant ne vous demandera jamais cela tant il sera plus simple, pour vous, d’utiliser l’application du mobile – qui contient le lecteur de QR code – puis de double cliquer sur le bouton – comme avec mon iPhone – et de lancer la reconnaissance faciale – immédiate – et d’approcher le téléphone du lecteur NFC. Plus simple pour vous mais aussi pour le commerçant qui n’aura pas à avoir un écran pour afficher le QR code et surtout plus sécuritaire avec l’identification biométrique du payeur).

 


Si le paiement par carte restera dominant en paiement de proximité, le paiement par smartphone en sans contact va exponentialiser si je puis me permettre pour différentes raisons… Et, effectivement, jusqu’au plafond, 900 euros je crois, remplacer totalement le paiement traditionnel. Le bout de plastique devrait donc bien disparaitre (surtout qu’il sera possible, un jour, de retirer des espèces, sur un DAB, avec un smartphone). Il n’empêche que le paiement sans contact par smartphone utilise les circuits techniques du paiement par carte.

Le paiement par Internet devrait continuer à se développer. Il utilise actuellement aussi des mécanismes de paiement par carte mais avec différentes subtilités, comme les cartes dynamiques, dont celles des futurs « click to pay » et des systèmes d’authentification du client (par exemple avec la biométrie du smartphone). Les banques et les commerçants finiront bien par trouver les solutions qui permettent de ne pas payer des commissions à Visa et Mastercard voire aux autres zozos dont je parlais. D’ailleurs, sur la plupart des sites, il fallait choisir entre « CB », « Mastercard » et « Visa » mais, maintenant, on vous demande de mettre directement votre numéro de carte et l’application se débrouille pour choisir le réseau. Voila comment on contribue à outrepasser les règles européennes (le choix doit être obligatoire) contraires aux intérêts des acteurs européens (acheteurs, vendeurs et banques) et on se demande bien si on ne se masturbe pas à contre-courant en vue des prochaines élections européennes.

 


Gageons tout de même que d’autres systèmes prendront un peu de place au paiement par carte lors des règlements par internet, comme les virements instantanés, les prélèvements et autres machins rigolos sauf pour ceux qui doivent en expliquer les mécanismes et que tout cela se développera au fur et à mesure de la poursuite des normalisations et des mises à dispositions d’applications diverses, évoquées ou non dans ce billet.

L’avenir est peut-être au « clic to pay » (comme machin qui intègre à votre navigateur des identifiants pour le paiement). Qu’en sais-je, au fond ?

L’Instant Payment va également faire des sauts de puce, à défaut de bondir, pour être utilisé pour les achats d’un montant supérieur « au plafond des smartphone » (mais jusqu’à celui du service, 15000 euros de mémoire). Vous passez devant un vendeur de voitures d’occasion ou de meubles. Vous avez un coup de cœur (à moins de 15000 euros, hein !) et vous cliquez ! Le vendeur est sûr d’être payé et vous repartez avec le bien (ou la commande). Hop !

 


La carte bancaire, en tant que bout de plastique va bel et bien finir par disparaitre ou rester au chaud dans votre poche et c’est aussi bien pour l’environnement (il faut positiver) mais les mécanismes – l’infrastructure – du paiement par carte va vivre sa vie, utilisant des numéros virtuels, des numéros enregistrés dans des smartphones ou des navigateurs.

Et c’est aussi bien pour mes collègues. Ceux qui sont loin de la retraite.

Et n'oublions pas les fameux exclus du numériques qui vont garder leur carte parce qu'il le faut bien...


T'as vu ? J'arrive à faire des billets de blogs plus longs que les articles du Monde...